samedi 26 mai 2007

Théories : le libéralisme

Il s'inspire de la philosophie libérale des Lumières. Le libéralisme commercial fait le lien entre commerce et paix ("le commerce guérit des préjugés destructeurs”, selon Montesquieu, repris par Jeremy Bentham, John Stuart Mill, Richard Cobden). Plus tard, Norman Angell dénonce l'irrationalité économique du recours à la guerre (La Grande illusion, 1909). La régulation des relations commerciales doit empêcher la guerre, selon John Hobson. Le libéralisme républicain associe démocratie et paix. Sous sa forme idéaliste, le courant se développe au début du XXe siècle, à travers notamment le discours en 14 points du Président Wilson (1918). Durant l'entre-deux-guerres sont mises en oeuvre des politiques visant à maintenir le statu quo (entrée de l'Allemagne à la SDN, pacte Briand-Kellog, ...). Depuis la montée des nationalismes, on doute du pacifisme de l'opinion publique, qu'il faut éduquer “à une conscience sociale mondiale” (Alfred Zimmern). Le libéralisme institutionnel souhaite la mise en place de structures internationales. L'Ecole anglaise se développe pendant la Guerre froide. Hedley Bull estime que les Etats sont capables d'autorégulation à travers des règles (recours limité à la forec, non-ingérence, respect de la parole donnée) et d'institutions. Plus tard, Andrew Moravcsik a tenté de renouveler l'approche libérale dans son article Taking preferences seriously (1997). où il affirme la primauté des acteurs individuels et des groupes privés, dont l'Etat représente et défend les intérêts matériels et idéels, ce qui n'en fait pas un acteur unitaire. Son comportement international est influencé par son régime interne (bien que le régime démocratique puisse être court-circuité par une minorité) et les préférences des autres Etats.

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