mardi 26 octobre 2010

L'Egypte antique

La vallée du Nil est peuplée dès le 6° millénaire av. JC de plusieurs tribus. La culture Nagada devient au cours du 4° millénaire une civilisation agricole puissante, dotée d'une écriture symbolique à l'origine des hiéroglyphes. Vers 3200 av. JC, le roi Menès aurait unifié les Royaumes de Haute et de Basse-Egypte. Le transfert de la capitale à Menphis permet aux pharaons des dynasties thinites de renforcer le contrôle sur ce dernier. La centralisation se poursuit sous l'Ancien Empire (-2700 à -2200), qui voit la naissance d'une administration importante, dirigée par un vizir. L'amélioration des rendements agricoles permet des réalisations imposantes (mastabas, pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos) et la conquête de nouveaux territoires (celle du Sinaï par Djéser vers 2650 av. JC et celle de la Nubie par Pépi Ier vers 2300 av. JC). Les prétentions des nomarques (gouverneurs), conjuguées à des sécheresses, fragilisent l'Egypte, objet de rivalité entre les dirigeants de Basse-Egypte et la famille Antef, maîtresse de la Haute-Egypte autour de Thèbes. Cette dernière réalise à nouveau l'unification vers 2055, amorçant le Moyen-Empire (-2100 à -1786). Lors de celui-ci, la religion se démocratise. Vers 1650 av. JC, les Hyksos s'installent dans la vallée du Nil et font du pharaon, retranché à Thèbes et menacé par les Koushites de Nubie, un vassal. Au terme d'un long conflit, les pharaons du Nouvel Empire (-1500 à -1000) restaurent leur influence en Egypte puis en Syrie et en Nubie (sous Thoutmôsis Ier et Thoutmôsis III). Vers 1350 av. JC, Amenhotep IV impose le culte unique du dieu soleil Aton avant que ses successeurs n'en effacent toute trace. Ramsès II négocie en 1258 av. JV un traité de paix avec les Hittites après la bataille de Qadesh. Par la suite, les invasions se multiplient de la part des Lybiens et des peuples de la mer, précipitant le déclin du Nouvel Empire tandis que grandit le pouvoir des prêtres d'Amon à Thèbes. Au 8° siècle av. JC, le Sud du pays est contrôlé par les Koushites, défaits au siècle suivant par les Assyriens, qui laissent l'Egypte à leurs vassaux, les rois Saites. Ceux-ci gagnent leur autonomie avec l'aide de mercenaires grecs qui s'établissent à Naucratis. En -525, l'Egypte est annexée par l'Empire perse avant d'être conquise en -323 par Alexandre le Grand. La dynastie ptolémaïque (-323 à -30) établit sa capitale à Alexandrie. La situation politique instable amène Rome à y envoyer des troupes et à en faire une province en 30 av. JC, après la victoire d'Octave contre Marc-Antoine et Cléopâtre VII.

La Grèce antique

Peu après la civilisation des Cyclades (3e millénaire avant JC), la civilisation minoenne (-2700 à -1200) se développe en Crète et se caractérise par ses nombreux palais. A partir de 1500 av. JC, l'invasion des Mycéniens ou Achéens aboutit à la création de nombreux royaumes. C'est à cette époque qu'aurait eu lieu le pillage de Troie. L'arrivée des Doriens vers 1200 av. JC précipite le déclin des Mycéniens. Peu à peu, les dialectes s'unifient en une langue grecque. De nombreuses cités et colonies voient le jour, qui expérimentent différentes formes de gouvernements : l'éclosion d'une classe marchande introduit en effet une rivalité entre l'aristocratie traditionnelle et de nouveaux tyrans populistes. La régime de certaines villes évolue vers la démocratie. A Athènes, les réformes de Solon au début du 6e siècle av. JC ont introduit le principe d'isonomie. Ses citoyens (soit environ 10% de la population, constituée en outre de leurs femmes et enfants, de métèques et d'esclaves) forment l'ecclesia qui discute les lois, la paix et la guerre et prononce l'ostracisme vis-à-vis des citoyens jugés dangereux pour la démocratie. Ils élisent les stratèges (chefs militaires), tirent au sort les membres de l'Héliée (tribunal) et de la Boulê (assemblée chargée de préparer les lois). Ayant fourni le gros des troupes lors des guerres médiques opposant les cités grecques aux Perses (victoires de Marathon en 490 av. JC, Salamine en 480 av. JC et Platées en 479 av. JC), et forte d'une importante flotte de trirères, Athènes dirige alors la ligue de Délos, chargée de protéger les cités grecques contre de nouvelles invasions. Cette puissance inquiète Sparte : les alliances des deux cités s'opposent au cours de la guerre du Péloponnèse (-431 à -404) dont Sparte sort victorieuse.
Après les batailles des Termopyles (352 av. JC) et de Chéronée (338 av. JC), la Macédoine de Philippe II domine la Grèce. Son fils, Alexandre le Grand, met fin à la révolte de Thèbes (335 av. JC) et laisse la régence de la Grèce à Antipater. Il entreprend alors la conquête d'un empire qui, au terme de plusieurs batailles : Granique (334 av. JC), Issos (333 av. JC), siège de Tyr (332. av. JC), Gaugameles (331 av. JC), Hydaspe (327 av. JC) s'étend jusqu'à l'Indus. Sa volonté de métissage (noces de Suse) lui vaut l'incompréhension des troupes (mutinerie d'Opis). A sa mort, en 323 av. JC, l'empire est partagé entre ses généraux ou diadoques : Séleucos en Asie, Ptolémée en Egypte, Lysimaque en Asie mineure, Antigone en Macédoine. Au 2e siècle av. JC, Rome tire parti d'une situation politique instable pour imposer sa domination en 146 av. JC. Durant toute cette période, la Grèce aura été un foyer culturel important sur les plans scientifiques (Thalès au 7°S, Pythagore au 6°S), artistique (Aristophane, Sophocle, Eschyle, Praxitèle) ou des sciences humaines (Hérodote, Thucydide, Socrate, Platon, Aristote, Epicure).