Le Kirghizstan

Population (Mns)	5,5	national	2010
Densité (h/km2)	27	CIA	2010
Ethnies	Kirghizes 2/3 Ouzbeks 15% Russes 10%	CIA	2010
PIB/hab. (PPA)	2100	FMI	2010
Inégalités (Gini)	30	CIA	2003
IPC	1,8	TI	2008
IDH	0,71	ONU	2007

Territoire montagneux, l'actuel Kirghizstan est intégré à l'Empire russe en 1876, à la suite de traités conclus avec la Chine, et devient une République soviétique à part entière en 1936. Askar Akaev, déjà désigné Président en 1990, est reconduit au pouvoir après l'indépendance, avant d'en être chassé à la suite de la Révolution des Tulipes en 2005. Il est remplacé par Koumanbek Bakiev, qui cède également à la contestation populaire en avril 2010. Un gouvernement provisoire dirigé par Rosa Otunbaeva est alors nommé. Il doit rapidement faire face aux troubles qui éclatent dans le Sud du pays entre Ouzbeks et Kirghiz, faisant écho à ceux déjà survenus en 1990. Le Kirghizstan est administré à travers six régions et les deux villes autonomes de Bishkek et Osh. 

L'économie repose largement sur l'agriculture (plus d'1/3 du PIB) et les transferts des travailleurs expatriés (plus d'1/3 du PIB également). Bien que le pays ne soit pas autosuffisant sur le plan énergétique, il dispose également d'un potentiel important dans le domaine métallurgique.

Source : Wikipedia

Le Turkménistan

Population (Mns)	5	national	2010
PIB/hab. (PPA)	3700	FMI	2010
IDH	0,67	ONU	2007
Internet	1,5%	CIA	2010

Le Turkménistan est intégré à l'Empire russe en 1894. Devenue République de l'URSS en 1924, elle bénéficie d'un traitement de faveur qui lui permet par exemple de maintenir le turkmène en tant que langue nationale. Saparmurat Niazov, qui dirigeait le pays depuis 1985, conserve ses fonctions à l'indépendance, en 1991 et renforce son pouvoir en devenant président à vie en 1999 et en instaurant un culte de la personnalité. Gurbanguly Berdimuhamedov lui a succédé en 1996. Administrativement, le pays est divisé en cinq provinces, auquel s'ajoute le district de la capitale, Achgabat. 

Le désert du Karakoum couvre les 8/10e du territoire. Toutefois, le pays est riche en ressources naturelles, et notamment en gaz naturel (dont il dispose des 4° réserves mondiales et dont les exportations ont été dopées par l'ouverture de nouveaux gazoducs vers la Chine et l'Inde). Le coton, pour lequel il figure au dixième rang mondial, représente son autre grande source de revenus. 

Sources : Wikipedia

Le Tadjikistan

Population (Mns)	7	national	2010
PIB/hab. (PPA)	2100	FMI	2009
Inégalités (Gini)	33	CIA	2004
IDH	0,69	ONU	2007

Dans le troisième quart du 19°s. (chute du Khanat de Kokand, de Boukhara, annexion de la principauté du Pamir), l'empire russe intègre peu à peu les composants de l'actuel Tadjikistan. Plusieurs chefs locaux participent à la révolte des Basmatchi contre les Républiques soviétiques de l'époque (Boukhara, Khorezm, Turkestan). Le Tadjikistan est créé en 1924 en tant qu'entité autonome au sein de l'Ouzbékistan, avant de devenir une République socialiste à part entière en 1929. Celle-ci devient indépendante en 1991. L'année suivante, un coup d'état permet à Ramon Nabiyev, ancien secrétaire du parti communiste, de revenir au pouvoir mais ce dernier est contesté. Une guerre civile oppose alors les minorités du Garm et du Pamir, soutenues par les islamistes et les libéraux, aux populations du Leninabad et du Koulyab, qui sont traditionnellement détentrices du pouvoir. Après avoir causé plus de 50 000 morts, elle prend fin en 1997. Le pays est aujourd'hui dirigé par Emomali Rahmon, en poste depuis 1992 et réélu pour sept ans en 2006. Le Tadjikistan est constitué de deux régions, la région autonome du Gorno-Badakhstan, tandis que la région entourant la capitale Douchambé est directement administrée par le pouvoir central.

Le pays reste l'un des plus pauvres parmi les anciennes républiques soviétiques. Son économie repose sur le coton, l'aluminium (son potentiel hydroélectrique a permis le développement du groupe Telco), ainsi que les transferts des travailleurs à l'étrangers, qui représentent près de 40% du PIB. 

Source : Wikipedia

L'Ouzbékistan

Population (Mns)	28	national	2010
Ethnies	Ouzbeks 80%, Russes 6%	CIA	2O10
PIB/hab. (PPA)	3000	FMI	2010
Inégalités (Gini)	36	CIA	2003

Carrefour de civilisations (Sogdiane, Bactriane, Khwarezm ; Perses achéménides au 6° s. av JC, Koutchéens au 2° s., Arabes au 8°s., Perses samanides aux 9-10°s., Qarakhanides aux 11-12°s., Mongols ), l'Ouzbékistan actuel passe sous la domination des Chaybanides au 15°s, à l'origine du Khanat Ouzbek. La conquête rapide du territoire par les Russes aboutit à la formation du Turkestan à la fin du 19°s. Devenue République socialiste au 20°s., l'Ouzbékistan devient indépendant en 1992. Il est dirigé depuis cette date par Islam Karimov, réélu pour sept ans en 2007. Le pays est constitué de 12 régions ainsi que de la République autonome du Karalpakistan. Des attentats ont secoué le pays en 1999 et 2004. Le gouvernement a en outre sévèrement réprimé en 2005 une émeute populaire à Andijan.

A partir des années 1960, la culture du coton s'est développée de manière intensive, induisant d'importants dégâts écologiques. L'économie repose également aujourd'hui sur les exportations d'or et d'hydrocarbures.

Sources : Wikipedia, CIA World Factbook

Le Kazakhstan

Population (Mns)	16	CIA	2010
PIB/hab. (PPA)	12 400$	FMI	2010
Pauvreté	12%	CIA	2008
Internet	15%	CIA	2006

Islamisée au 9° s., la population de l'actuel Kazakhstan passe sous l'autorité du khanat kazakh au 15° s. En rivalité avec le khanat dzoungar, celui-ci est scindé en trois entités au cours du 18°s. L'influence russe grandit et au début du 19° s., la horde moyenne est annexée à la nouvelle région de Sibérie occidentale. Malgré le soulèvement de Kassimov, l'ensemble du Kazakhstan est intégré à l'Empire en 1891. Devenue République socialiste, le pays doit faire face à une longue famine (1929-1933) qui, avec la guerre civile, décime un tiers de la population. Au cours de la Seconde guerre mondiale, il devient une terre de déportation importante, accueillant Allemands de Russie, Tchétchènes, Ingouches, Tatars de Crimée, à l'origine d'une importante diversité ethnique aujourd'hui. Durant la seconde moitié du 20°s., le Kazakhstan est le théâtre de nombreux projets soviétiques d'importance, tels que le polygone nucléaire de Semipalatinsk (1948), le cosmodrome de Baïkonour et la campagne des terres vierges (à partir de 1956). Durant la Perestroïka, une tentative de lutte contre la corruption des autorités locales se heurte à l'hostilité des kazakhs, groupés autour de l'ancien secrétaire du PC Din Muhammed-Kunaev. L'indépendance du pays est proclamée en 1992 et Noursoultan Nazerbaïev en devient le président. La réforme de la Constitution en 1995 affirme le caractère présidentiel autoritaire du régime. Son mandat a été confirmé pour 7 ans en 2005. Le territoire est administré à travers 14 régions, tandis que 3 villes (dont Alma-Aty, Astana - nouvelle capitale depuis 1997) disposent d'un statut spécial.

L'économie, qui a enregistré un fort taux de croissance durant les années 2000 (9% en moyenne), repose pour une large part sur les matières premières : pétrole (gisement de Kachagan) et uranium notamment.

L'Egypte antique

La vallée du Nil est peuplée dès le 6° millénaire av. JC de plusieurs tribus. La culture Nagada devient au cours du 4° millénaire une civilisation agricole puissante, dotée d'une écriture symbolique à l'origine des hiéroglyphes. Vers 3200 av. JC, le roi Menès aurait unifié les Royaumes de Haute et de Basse-Egypte. Le transfert de la capitale à Menphis permet aux pharaons des dynasties thinites de renforcer le contrôle sur ce dernier. La centralisation se poursuit sous l'Ancien Empire (-2700 à -2200), qui voit la naissance d'une administration importante, dirigée par un vizir. L'amélioration des rendements agricoles permet des réalisations imposantes (mastabas, pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos) et la conquête de nouveaux territoires (celle du Sinaï par Djéser vers 2650 av. JC et celle de la Nubie par Pépi Ier vers 2300 av. JC). Les prétentions des nomarques (gouverneurs), conjuguées à des sécheresses, fragilisent l'Egypte, objet de rivalité entre les dirigeants de Basse-Egypte et la famille Antef, maîtresse de la Haute-Egypte autour de Thèbes. Cette dernière réalise à nouveau l'unification vers 2055, amorçant le Moyen-Empire (-2100 à -1786). Lors de celui-ci, la religion se démocratise. Vers 1650 av. JC, les Hyksos s'installent dans la vallée du Nil et font du pharaon, retranché à Thèbes et menacé par les Koushites de Nubie, un vassal. Au terme d'un long conflit, les pharaons du Nouvel Empire (-1500 à -1000) restaurent leur influence en Egypte puis en Syrie et en Nubie (sous Thoutmôsis Ier et Thoutmôsis III). Vers 1350 av. JC, Amenhotep IV impose le culte unique du dieu soleil Aton avant que ses successeurs n'en effacent toute trace. Ramsès II négocie en 1258 av. JV un traité de paix avec les Hittites après la bataille de Qadesh. Par la suite, les invasions se multiplient de la part des Lybiens et des peuples de la mer, précipitant le déclin du Nouvel Empire tandis que grandit le pouvoir des prêtres d'Amon à Thèbes. Au 8° siècle av. JC, le Sud du pays est contrôlé par les Koushites, défaits au siècle suivant par les Assyriens, qui laissent l'Egypte à leurs vassaux, les rois Saites. Ceux-ci gagnent leur autonomie avec l'aide de mercenaires grecs qui s'établissent à Naucratis. En -525, l'Egypte est annexée par l'Empire perse avant d'être conquise en -323 par Alexandre le Grand. La dynastie ptolémaïque (-323 à -30) établit sa capitale à Alexandrie. La situation politique instable amène Rome à y envoyer des troupes et à en faire une province en 30 av. JC, après la victoire d'Octave contre Marc-Antoine et Cléopâtre VII.

La Grèce antique

Peu après la civilisation des Cyclades (3e millénaire avant JC), la civilisation minoenne (-2700 à -1200) se développe en Crète et se caractérise par ses nombreux palais. A partir de 1500 av. JC, l'invasion des Mycéniens ou Achéens aboutit à la création de nombreux royaumes. C'est à cette époque qu'aurait eu lieu le pillage de Troie. L'arrivée des Doriens vers 1200 av. JC précipite le déclin des Mycéniens. Peu à peu, les dialectes s'unifient en une langue grecque. De nombreuses cités et colonies voient le jour, qui expérimentent différentes formes de gouvernements : l'éclosion d'une classe marchande introduit en effet une rivalité entre l'aristocratie traditionnelle et de nouveaux tyrans populistes. La régime de certaines villes évolue vers la démocratie. A Athènes, les réformes de Solon au début du 6e siècle av. JC ont introduit le principe d'isonomie. Ses citoyens (soit environ 10% de la population, constituée en outre de leurs femmes et enfants, de métèques et d'esclaves) forment l'ecclesia qui discute les lois, la paix et la guerre et prononce l'ostracisme vis-à-vis des citoyens jugés dangereux pour la démocratie. Ils élisent les stratèges (chefs militaires), tirent au sort les membres de l'Héliée (tribunal) et de la Boulê (assemblée chargée de préparer les lois). Ayant fourni le gros des troupes lors des guerres médiques opposant les cités grecques aux Perses (victoires de Marathon en 490 av. JC, Salamine en 480 av. JC et Platées en 479 av. JC), et forte d'une importante flotte de trirères, Athènes dirige alors la ligue de Délos, chargée de protéger les cités grecques contre de nouvelles invasions. Cette puissance inquiète Sparte : les alliances des deux cités s'opposent au cours de la guerre du Péloponnèse (-431 à -404) dont Sparte sort victorieuse.
Après les batailles des Termopyles (352 av. JC) et de Chéronée (338 av. JC), la Macédoine de Philippe II domine la Grèce. Son fils, Alexandre le Grand, met fin à la révolte de Thèbes (335 av. JC) et laisse la régence de la Grèce à Antipater. Il entreprend alors la conquête d'un empire qui, au terme de plusieurs batailles : Granique (334 av. JC), Issos (333 av. JC), siège de Tyr (332. av. JC), Gaugameles (331 av. JC), Hydaspe (327 av. JC) s'étend jusqu'à l'Indus. Sa volonté de métissage (noces de Suse) lui vaut l'incompréhension des troupes (mutinerie d'Opis). A sa mort, en 323 av. JC, l'empire est partagé entre ses généraux ou diadoques : Séleucos en Asie, Ptolémée en Egypte, Lysimaque en Asie mineure, Antigone en Macédoine. Au 2e siècle av. JC, Rome tire parti d'une situation politique instable pour imposer sa domination en 146 av. JC. Durant toute cette période, la Grèce aura été un foyer culturel important sur les plans scientifiques (Thalès au 7°S, Pythagore au 6°S), artistique (Aristophane, Sophocle, Eschyle, Praxitèle) ou des sciences humaines (Hérodote, Thucydide, Socrate, Platon, Aristote, Epicure).

Histoire de la Somalie

Connue dans l'Antiquité égyptienne sous le nom de pays de Pount, la Somalie est islamisée au XIII° siècle. Sa partie Sud (Somalia) devient en 1905 une colonie italienne tandis que la partie Nord (Somaliland) est colonisée par les Britanniques. En 1959, les deux colonies accèdent à l'indépendance sous la forme d'un seul Etat. Cependant, beaucoup de nationaux manifestent le souhait de former une "Grande Somalie". C'est  dans cet esprit que le général Siad Barre, auteur d'un coup d'Etat en 1969, tente en 1977 la conquête l'Ogaden éthiopien. L'échec de cette dernière aboutit peu à peu à un rapprochement avec les Etats-Unis, l'URSS soutenant l'Ethiopie. La rébellion du Nord en 1981 marque le début d'une guerre civile, qui aboutit à la chute de Siad Barre. Tandis que le Somaliland, ayant déclaré son indépendance en 1991, revient à une situation d'équilibre, le Sud du pays demeure partagé entre les factions. Engagée par la communauté internationale entre 1992 et 1995, l'opération Restore Hope n'aboutit à aucun résultat probant. En 1998, le Nord Est du pays (Puntland) proclame à son tour son indépendance. Un gouvernement fédéral de transition est toutefois mis en place en 2004, avec à sa tête Abdullahi Yusuf Ahmed, président du Puntland. Celui-ci démissionne en 2008, attestant de son impuissance devant l'insurrection islamiste dirigée par le Mouvement de la jeunesse combattante.