lundi 25 mai 2009

Les Grands Capétiens et les Valois

Hugues Capet affirme dès son sacre l'indivisibilité du royaume et la règle de primogéniture. Malgré la petitesse du domaine royal (d'Orléans à Senlis et de Sens à Poissy), il dispose d'un grand prestige, notamment du fait que le peuple le croît thaumaturge.
Avec l'Auvergne, le Berry donné par Jean sans Terre, puis après la victoire de Bouvines (1214) contre les troupes germaniques, Philippe Auguste (1180-1223) récupère une partie des possessions des Plantagenêts, qui représentaient à son avènement la moitié du territoire français. Louis IX (1226-1270) édicte de nombreuses ordonnances moralisatrices, développe les Universités mais fait également preuve d'intolérance à l'égard des hérétiques et des autres religions. Philippe III annexe la Champagne au royaume. Philippe IV le Bel (1285-1314) s'entoure de légistes et établit une administration centrale solide. Cependant, les dépenses militaires contre les Anglais et contre le comte de Flandres l'amènent à réunir les premiers Etats généraux en 1302 et à lever de nouveaux impôts.

La guerre de Cent Ans - Philippe VI de Valois obtient le trône qui lui est disputé par Edouard III d'Angleterre. En dépit de forces plus nombreuses, les Français subissent une défaite à Crécy (1346) qui permet aux Anglais de s'installer à Calais. A partir de 1355, la chevauchée d'Edouard II, dit le prince Noir, ravage le Midi et défait l'armée de Jean II à Poitiers (1356). Le futur Charles V doit alors faire face aux jacqueries de Beauvais tandis que la sédition d'Etienne Marcel à Paris est réprimée par la population. En vertu du traité de Calais (1368), Edouard II renonce à ses prétentions sur le royaume de France mais reçoit des possessions supplémentaires (Limousin, Périgord...). Le capitaine Bertrand Du Guesclin parvient cependant à battre ce dernier à Pontvallain (1370) et ne laisse que quelques villes aux Anglais. Le règne de Charles VI, devenu fou en 1396, est marqué par la rivalité entre Armagnacs et Bourguignons. L'assassinat du duc d'Orléans par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, en 1407 marque le début de la guerre civile. Après la trêve signée en 1415, les Bourguignons garantissent leur neutralité au roi d'Angleterre. La victoire anglaise d'Azincourt débouche sur le traité de Troyes (1420), qui établit Henri V comme le seul héritier de la couronne de France. Jeanne d'Arc parvient toutefois à délivrer Orléans (1429) et accompagne Charles VII à Reims pour son sacre, avant d'être brûlée vive à Rouen (1431). Grâce au traité d'Arras (1453), le roi parvient à conclure la paix avec les Bourguignons. Profitant des difficultés intérieures anglaises, les Français reprennent l'Aquitaine la même année.

Louis XI (1461-1483) consolide l'administration, le système fiscal, et instaure une armée permanente de 8000 cavaliers et 10 000 archers. Pour lutter contre la déclaration d'indépendance de Charles le Téméraire en 1467, il soutient des révoltes politiques, mais doit acheter le retrait des Anglais (1475) venus en renfort. La mort du duc de Bourgogne lui permet d'envahir cette dernière, dont il obtient en 1482 toutes les possessions à l'exception des Flandres.

L'Eglise doit faire face à la peur de l'an 1000, qui se propage suite à la destruction des lieux saints de Jerusalem en 1009. Mais elle s'organise progressivement et connaît une renaissance autour de l'abbaye de Cluny, fondée en 909, puis de Clairveaux, fondée en 1115 par Bernard de Cîteaux. En 1054, elle déclare criminelle toute guerre contre les chrétiens et impose la trêve de Dieu. En 1095, l'appel du pape Urbain II à la libération des chrétiens d'Orient est à l'origine de la première croisade (1096-1099). Menée parallèlement à la croisade populaire de Pierre l'Ermite et aux expéditions allemandes responsables de pogroms, celle-ci débouche sur la création des Etats latins (comtés d'Edesse et de Tripoli, royaume de Jerusalem, principauté d'Antioche). Les croisades suivantes (2° en 1147-1148, 3° en 1189-1192, 4° en 1202-1204, 5° en 1217-1221, 6° en 1228, 7° en 1244-1254 et 8° en 1270) n'aboutissent pas à une reconquête durable de ces territoires et détériorent les relations avec l'Empire byzantin et les Arabes.
En Occident, l'Eglise lutte contre les hérésies au moyen de l'Inquisition. Elle s'oppose ainsi aux Cathares dont elle vient à bout à Montségur en 1244.

Les progrès techniques (moulins, outils en fer...), le défrichement et l'assèchement des marais permettent d'augmenter la production agricole. De graves famines perdurent encore (1315, 1317) tandis que la peste fait des ravages en 1347. Les villes grossissent et deviennent pour certaines d'importants carrefours commerciaux. Au sein d'entre elles, les corporations obtiennent des privilèges de la part des seigneurs et fondent des communes.

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