jeudi 12 avril 2007

Les guerres de Tchétchénie

Le 6 septembre 1991, le général Doudaëv proclame la Tchétchénie indépendante. La République comporte alors 1 million d’habitants dont 50% de russophones. La réaction lancée par Elstine en novembre se solde de ridicule. L'état d’urgence est décrété en juillet 1992 après le refus du Traité fédéral : un blocus économique et aérien est instauré.

La première guerre

L'intervention militaire débute le 11 décembre 1994. En juin 1995, une prise d’otages a lieu dans l’hôpital de Boudennovsk (à 150km), suivie d’une opération semblable à Kizliar au Daghestan en décembre. Un premier cessez-le-feu est signé peu après en juillet. Doudaëv, tué lors d’un bombardement en avril 1996, est remplacé par Yandarbaëv. Les hostilités reprennent en juillet. Mais le 31 août est signée la paix de Khassaviourt entre le général Lebed, chef du Conseil de sécurité russe et Maskhadov. Il prévoit que le statut de la Tchtchénie doit être arrêté dans un délai de cinq ans. Le bilan de la guerre s'élève à 100 000 morts. En janvier 1997, les troupes russes quittent la Tchétchénie dont Maskhadov est élu président le 27, en même temps qu’un nouveau Parlement. En mars 1998, la Constitution est modifiée et la république tchétchène d’Itchkérie est créée, avec pour capitale Grosnyi renommée Djokhar. Des divisions apparaissent entre les négociateurs (Maskhadov) et les intransigeants. Les enlèvements se multiplient. Le pays est inflitré par des groupes islamistes. En septembre 1998, une bombe détruit 12 immeubles à Makhatchkala, causant 18 morts. En août 1999, plusieurs coups de mains sont menés à la frontière du Daghestan par des chefs de guerre comme Chamil Bassaïev et des combattants islamistes comme Khattab. D'autres attentats sont attribués aux Tchétchènes : en avril, les gares d’Armavir et de Piatigorsk sont touchées ; le 31 août 1999, une bombe écklate dans le centre commercial du manège à Moscou ; un immeuble explose le 8 septembre (94 morts) puis un autre (119 morts) ; le 2 septembre, une bombe fait 64 victimes à Buinaksk au Daghestan ; un immeuble est détruit le 16 septembre à Volgadonsl faisant 18 morts.

La deuxième guerre

Le 19 octobre 1999, les troupes russes pénètrent au Nord de la Tchétchénie : leur avancée est précédée de bombardements. 238 000 personnes sont réfugiées en Ingouchie fin 1999. Le 15 novembre, l’armée est aux portes de Grosnyi après la prise de Bamout mais ne la contrôlent qu’à la mi-février 2000. A partir de 2001, les opérations se font de plus en plus sous la responsabilité d’officiers du FSB. Le coût humain de la guerre est estimé à 2000 morts russes à l’été 2000 (mais 5000 selon le comité des mères de soldats). 100 000 soldats contrôlent les 3/4 du pays, mais la guérilla se poursuit, y compris dans la plaine. Des camps sont installés, comme à Tchernokozovo. Le 23 mars 2000 a lieu un référendum constitutionnel. Ahmed Khadyrov, pro-russe, est élu président. Dès la fin de l'année .2002, les camps de réfugiés en Indouchie sont fermés. Le 28 décembre 2002, un attentat contre le siège de l’administration pro-russe fait 46 mort. Le 9 mai 2004, Khadyrov est tué dans un attentat à la bombe, ainsi que 32 personnes. En août, deux avions de ligne Moscou-Sotchi et Moscou-Volvograd explosent en vol. Le 31, dix personnes sont tuées dans une station de métro. Le 1 septembre, l'assaut mené après la prise en otage de plus de 1000 parents et enfants dans une école à Beslan en Ossétie du Sud fait plusieurs centaines de morts.

Un rapport de l’administration pro-russe fait état de 1314 civils assassinés en 2002 et de l’existence de charniers comptant près de 3000 cadavres.

La normalisation ?

En mars 2007, Ramzan Khadyrov (fils du précédent) devient président.

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